Dissertation Juridique Euthanasie TextLes demandes répétées qu’elle avait adressées aux pouvoirs publics afin de l’assister dans une démarche d’euthanasie étaient restées sans suite. L’entourage du président de la république, auquel mme sébire s’était directement adressée, s’était montré embarrassé face à la question et renvoyait aux solutions préconisées par la loi leonetti de 2005, adoptée suite à l’affaire vincent humbert. La loi léonetti prévoit, sans entrer dans les détails médicaux, une sorte de « droit de laisser mourir », c'est à dire ne pas forcer un corps à vivre, sans pour autant légaliser l’euthanasie, qui reviendrait à autoriser la provocation prématurée de la mort. En france donc, ni vincent humbert ni chantal sébire, ni les 150 morts par euthanasie clandestine évalués chaque année, ne peuvent se prévaloir d’un dispositif juridique pour mourir dignement. Le manque de dignité de ces personnes malades qui demandent à être euthanasiées, est en effet le principal argument que défend l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Il faut par ailleurs mentionner que l’europe n’est pas à l’unisson en la matière dans la mesure où le danemark, le luxembourg, certains cantons suisses et surtout les pays bas et la belgique sont particulièrement avancés dans la reconnaissance, au moins pour les deux derniers pays, d’un véritable droit à l’euthanasie médicalement assistée. La question récurrente, dans toutes les rédactions et dans toutes les têtes qui s’interrogent, est celle de savoir si oui ou non il faut légaliser l’euthanasie. Il est significatif de voir que les résistances à la reconnaissance de l’euthanasie dans la loi, autrement dit à la consécration d’un « droit de mourir », se concentrent sur une question de principe. A l’écoute de chaque débat, à la lecture de chaque entretien, il devient indéniable de constater que c’est le principe de la reconnaissance juridique de l’euthanasie qui pose problème. En effet, tous les adversaires d’un droit de mourir estiment incidemment que si chantal sébire s’est elle même donné la mort, elle avait certainement ses raisons personnelles d’agir ainsi. Mais pour eux, si les faits – privés – sont acceptables, le principe – public – d’une loi ne l’est pas. En revanche, il y a plusieurs arguments qui militent en faveur de l’euthanasie. Le principe de réalité conduit à accepter une évidence et à encadrer juridiquement l’assistance jusqu’ici illégale des 150 morts volontaires annuels. En outre, le respect de la liberté individuelle force à laisser librement disposer de leur corps ces personnes, a fortiori si la souffrance est insupportable. Le fait de pouvoir mourir « dignement » c'est à dire de mettre fin à sa vie sans subir l’horreur de la déchéance physique, peut aussi être mentionné. Enfin, il est aussi possible de constater que les néerlandais et les belges ne semblent pas subir un traumatisme collectif après avoir légalisé l’euthanasie. Ce dernier vise à faire sauter le verrou naturaliste qui se dissimule derrière le refus de l’encadrement juridique de l’euthanasie. En effet, force est d’admettre que c’est le principe même de la reconnaissance dans la loi, davantage que les faits réels pratiqués illégalement qui heurtent la conscience de ceux qui préconisent le statu quo législatif. L’euthanasie maquillée de mme sébire, qui a absorbé un produit dont la commercialisation est interdite en france, n’est pas condamnée par ces derniers qui ont même de la compassion pour la patiente tout en refusant que les principes subissent l’évolution d’une nouvelle évaluation des faits. L’hostilité à la reconnaissance du droit à la mort est un combat idéologique qui consiste à refuser une loi autorisant l’euthanasie au nom de certains principes qui l’interdiraient. En somme, alors que les défenseurs de l’euthanasie invoquent une révision de l’évaluation des faits, ses adversaires récusent cette nouvelle évaluation en se situant au niveau des principes. Autrement dit, les uns demandent à ce que l’on change de position sur des faits et que l’on en tienne compte dans la loi, confirmant la relativité de la valeur qu’on accorde aux faits, alors que les autres voilent leur jugement d’une immuabilité dogmatique soutenant l’objectivité de la valeur conférée à la mort. Contre cette position dogmatique, il convient de rappeler qu’aucun principe intangible ne peut être inexorablement fondu dans la matière juridique. Le droit ne réifie pas les valeurs qu’il véhicule sauf à penser indûment qu’il serait envisageable d’opposer, en se servant de la commode plasticité du droit naturel, la fixité de certains principes à l’évolution de l’évaluation de la mort volontaire autrement dit à sa reconnaissance. Il est impossible d’affirmer que le droit ne peut pas reconnaître l’euthanasie sous une forme législative. Il faut donc bien voir que la technique rhétorique des adversaires de l’euthanasie consiste à déplacer le débat sur un terrain qui leur est favorable. Par là même, ils assimilent le droit au principe de la protection de la vie et le confrontent à l’euthanasie. En effet, dans chaque discussion, ils éludent la question de l’évaluation éthique des faits pour réduire le débat à l’opposition entre le principe du respect de la vie et celui qui porte atteinte à celle ci. Leur argumentation vise à confronter deux principes et à résoudre le problème en affirmant que l’un est plus juridique que l’autre. Or, toute question de reconnaissance d’un nouveau droit place en réalité la discussion au niveau de l’évolution ou non de l’appréciation éthique des faits et non pas dans la confrontation d’un principe au droit. Il faut admettre que les principes sont relatifs par essence, comme le contenu du droit, et qu’il est donc impossible de trouver une solution juridique dans leur confrontation. En revanche, une nouvelle évaluation éthique des faits permet de trouver une solution politique. Or, au sujet de l’euthanasie, les faits sont si criants de désespoir que seul un repli idéologique dans le domaine des principes permet à ceux qui refusent sa reconnaissance juridique de tenir leur position. C’est d’ailleurs la méthode récurrente de tous les jusnaturalismes que d’assimiler l’évaluation éthique du droit position dogmatique à l’évaluation éthique des faits position critique en laquelle gît le véritable lieu du débat. Ils font passer le premier jugement pour le second alors que seule l’évaluation éthique des faits offre une solution politique. Ainsi les questions politiques ne se tranchent pas dans l’évaluation éthique du droit, qui ne mène à rien sinon à des solutions péremptoires, mais dans la discussion éthique autour de l’évaluation des faits. Ce n’est pas l’évaluation du droit qui fait évoluer le débat, mais la discussion incessante autour de l’évaluation éthique des faits laquelle, chemin faisant, met en lumière le contenu perpétuellement transitoire du droit. A l’heure actuelle, il est donc certainement temps de réévaluer les souffrances que subissent ces personnes en fin de vie, et d’en tirer les conclusions politiques au sein d’une loi. Suivant cette méthode, l’avis subjectif partagé par 88% des français selon un sondage ifop issu d’une évaluation éthique – néanmoins personnelle – des faits subis par chantal sébire et des 150 autres décès volontaires clandestins annuels, est celui d’une reconnaissance juridique de l’euthanasie. ϻ� la dissertation sujet : « … l’euthanasie est une mesure d’économie pour éviter d’avoir à construire de nouveaux hospices … » philippe bouvard l’euthanasie est admise depuis de nombreuses années pour les animaux mais la polémique persiste pour les être humains. ϻ� la dissertation sujet : « … l’euthanasie est une mesure d’économie pour éviter d’avoir à construire de nouveaux hospices … » philippe. Le mot euthanasie est formé de deux éléments tirés du grec, le préfixe eu, « bien », et le mot thanatos, « mort » il signifie donc littéralement « bonne mort», celle qui délivre des souffrances intolérables. Le mot euthanasie est formé de deux éléments tirés du grec, le préfixe eu, «. Introduction quelle est la différence entre dissertation et texte argumentatif ? les 2 types de texte partagent la caractéristique d’être chacun le lieu d’expression d’une pensée personnelle, d’un avis, mais la différence essentielle réside dans le fait que. Introduction quelle est la différence entre dissertation et texte argumentatif ? les 2. dissertation sur l’intention en droit pénal dans la mesure où l’on conçoit la sanction pénale comme une sanction que la société inflige à l’un de ses membres, il faut donc pour infliger une peine porter un jugement de valeur sur la conduite de l’auteur de l’infraction. dissertation sur l’intention en droit pénal dans la mesure où l’on conçoit la sanction pénale comme une sanction que. Exemple 1 : dominante du sujet : socio économique thème central : le groupe social des employés. Jeunesse : entre enfance et âge adulte, il regroupe l’adolescence et l’adulescence ou post adolescence. Alexandre, voici le précis méthodologique pour faire la dissertation du cours d'éthique. Vous devrez traiter de l'une des deux problématiques suivantes: 1 devrait on légaliser l'euthanasie? ou 2 pour lutter contre le réchauffement climatique, doit on continuer de faire confiance au capitalisme. dissertation droit civil le droit à mourir dans la dignité «la mort n'est pas chose si sérieuse, la douleur oui.» cette phrase d'andré malraux souligne la véritable problématique que soulève le droit de mourir dans la dignité. dissertation droit civil le droit à mourir dans la dignité «la mort n'est pas chose si sérieuse, la douleur oui.» cette phrase d'andré. « tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive. » c’est ainsi que montaigne. Selon jean huss, député vert luxembourgeois, « ce n'est pas dans la légalité que les abus ont lieu, mais bel et bien dans l'illégalité ». Cette citation est extraite d'un discours prononcé par ce dernier, lors d'un débat relatif à l'adoption d'un.
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